Nous avons classé les 50 plus beaux maillots vintage. Dans cette dernière partie, place aux dix merveilles. On croise les rayures de la Juventus, l'or du Brésil, le orange des Pays-Bas, et évidemment la Sampdoria.

Eric Maggiori

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10. URSS 1982

Nombreux sont ceux qui se sont demandé ce que signifiaient les lettres “CCCP” floquées sur le maillot rouge de l’URSS. Fin du mystère : CCCP est l’abréviation de “Союз Советских Социалистических Республик”, ce qui signifie tout simplement… URSS en russe. L’URSS participe avec ce mythique maillot au Mondial 1982, où elle tombe avec les honneurs face au Brésil (2-1) avant de battre la Nouvelle-Zélande (3-0). Ce maillot a disparu en 1991, en même temps que l’Union soviétique.

Oleh Blokhin of Soviet Union during the World Cup match between Soviet Union and Scotland, at La Rosaleda Stadium, Malaga, Spain on 22 June 1982 ( Photo by Michel Barrault / Onze / Icon Sport )   - Photo by Icon Sport

9. PSG 1974-1975

D’abord intégralement rouge, le nouveau maillot du PSG est dessiné en 1973 par le président Daniel Hechter. Un ensemble inévitablement associé au sponsor RTL, avec lequel le club passe un accord en 1974. Surprise : pour sa première saison avec le sponsor RTL, le maillot du PSG n’est pas bleu à bande centrale rouge, mais rouge à bande centrale bleue. Une déclinaison qui donne une tunique inédite, et qui accompagne le club parisien pour son retour en D1. Une D1 qu’il ne quittera plus jamais.

Les 50 plus beaux maillots vintage (de 10 à 1)

8. USA 1994

Une Coupe du monde organisée à la maison, ça se fête. Comme quand vous organisez un dîner chez vous: vous sortez votre plus belle chemise pour l’occasion. En 1994, les États-Unis ont fait la même chose. Pays hôte du Mondial, les States déboulent avec un maillot bleu gris orné des célèbres étoiles que l’on retrouve sur leur drapeau, la bannière étoilée. Et qui de mieux qu’Alexi Lalas, grand barbu aux cheveux longs et roux, pour porter ce jersey directement entré au Panthéon des plus osés jamais vus en Coupe du monde ?

Les 50 plus beaux maillots vintage (de 10 à 1)

7. Juventus 1985

Trente ans après, on se demande encore comment les joueurs de la Juventus ont fait pour porter ce maillot en laine. Ça gratte, ça tient chaud, ça colle… Et pourtant, ce maillot de la Juventus au sponsor Ariston, aussi inconfortable soit-il, reste comme le plus beau jamais endossé par le club turinois. Déjà parce que les rayures noires et blanches sont d’une classe folle, mais aussi parce que les joueurs qui le portaient, Platini, Boniek, Gentile et Tardelli, l’ont sublimé. C’est avec celui-ci que la Juve a remporté sa première C1, en 1985, et que Platini a décroché trois Ballon d’or. Alors, ça pouvait bien le gratter un peu, hein.

Les 50 plus beaux maillots vintage (de 10 à 1)

6. Real Madrid 1960

Un maillot blanc et une légende. Le 18 mai 1960, à Glasgow, le Real Madrid balaye l’Eintracht Francfort, 7-3, en finale de la Coupe des clubs champions. C’est historique : les coéquipiers de Di Stefano remportent là leur cinquième C1 consécutive. Un score évidemment jamais égalé depuis, et qui a fait entrer le maillot blanc du Real dans l’histoire. Encore aujourd’hui, on se demande si ce Real Madrid, qui a vu passer Puskás, Gento et Kopa, n’était pas la plus grande équipe de tous les temps.

Team of Real Madrid celebrate with the European Cup after winning the trophy for the fifth successive year on May 18, 1960 during the match between Real Madrid v Eintracht Frankfurt in Hampden Park, Glasgow. (standing, l to r) Luis Del Sol, Canario, Dominguez, Jose Santamaria, Marquitos, Alfredo Di Stefano, Francisco Gento, Ferenc Puskas, Enriqe Pachin; (squatting, l to r) Vidal, Jose Zarraga  Photo by PA Images / Icon Sport   - Photo by Icon Sport

5. Italie 1982

C’est une image qui a marqué son temps : Marco Tardelli qui court, bras écartés et poings serrés, après avoir marqué en finale de Coupe du monde contre l’Allemagne. L’Italie s’impose 3-1 et décroche ainsi sa troisième étoile, quarante-quatre ans après son dernier sacre. Une Nazionale, surnommée en France la “Squadra Azzurra” (l’équipe bleue), qui dispute cette compétition avec un maillot bleu orné du “Scudetto” aux couleurs du drapeau italien, et de fines rayures vertes, blanches et rouges au niveau du col et des manches. Simple et subtil à la fois. Et champion du monde, aussi.

Paolo ROSSI of Italy during photo session during which the player receives the Onze trophy, at Paris, France on 15th November 1982 ( Photo by Gerard Bedeau / Onze / Icon Sport )   - Photo by Icon Sport

4. Pays-Bas 1974

Le maillot des Pays-Bas 1974 est, avant tout, celui de Johan Cruyff. Une drôle d’anecdote entoure d’ailleurs cette tunique. Les Néerlandais sont à l’époque sponsorisés par Adidas. Mais Cruyff, lui, est personnellement sponsorisé par Puma. “Johan Cruyff a toujours été un joueur Puma et a refusé de porter autre chose”, avait déclaré Helmut Fischer, directeur marketing de l’équipementier. Du coup, Adidas, connu pour être “la marque aux trois bandes”, se plie à ses exigences et retire une bande du maillot de Cruyff, tandis que les autres joueurs conservent leur maillot habituel. Caprices de star.

Der niederländische Spielregisseur, Torjäger und Kapitän Johan Cruyff am Ball am 07.07.1974 im Münchner Olympiastadion. Die Fußballnationalmannschaft der Niederlande verliert vor 75.300 Zuschauern das Finale der 10. Weltmeisterschaft gegen die Elf des Gastgebers Deutschland mit 1:2. Auch vier Jahre später verlieren die Niederlande das Endspiel (gegen die Argentinier, ebenfalls Gastgeber).  Foto: Werner Schulze  ACHTUNG! KEINE BILDFUNKVERWENDUNG | usage worldwide    Photo by Icon Sport   - Photo by Icon Sport

3. Brésil 1970

1950. Le Brésil, dans son maillot blanc habituel, perd la finale du Mondial à domicile contre l’Uruguay. La défaite est vécue comme un drame dans le pays, à tel point que l’opinion publique demande que le Brésil ne porte plus jamais de blanc, désormais considéré comme maudit. Le journal Correio da Manhã organise un concours pour dessiner un nouveau maillot. Celui-ci est remporté par Aldyr Garcia Schlee, un étudiant de dix-neuf ans, qui a imaginé un maillot jaune à col vert, avec short bleu. C’est avec ce nouveau maillot jaune que le Brésil obtient ses premiers titres de champion du monde en 1958 et 1962. Puis, en 1970, la Seleção dégaine son maillot ultime pour le Mondial mexicain: une tunique or, magnifiée par le Roi Pelé. En finale, c’est l’or du Brésil face au bleu roi de l’Italie. Duel de couleurs, duel de cultures, duel d’artistes. Et au final, la dernière œuvre d’art de Pelé, sacré champion du monde pour la troisième fois de sa carrière. L’or du monde.

Brazil football legend Pele is auctioning off his three World Cup winners medals.They are part of a lot sale which also includes a replica Jules Rimet World Cup trophy celebrating his nationís first three wins in the competition between 1958 and 1970.Pele, now 75, voted FIFA Player of the Century will offer much of his vast collection of memorabilia, awards, personal property and iconic items from his entire career for the first time ever. The collection, which includes over 2,000 items, will be featured in a three-day auction in London through US-saleroom Julienís Auctions. Pele is considered to be the most important football player of all time and has often been referred to as ìSoccerís National Treasure.î He became a superstar with his performance in the 1958 World Cup. He holds the record as the youngest player to ever play in, and score in, a World Cup Final.He also holds the Guinness World Record for goals scored in a career with 1,280.Pele was born Edson Arantes do Nascimento on October 23, 1940, in Tres Coraees, Brazil.He Pele played professionally in Brazil for two decades, winning three World Cups in the process, before joining the US team New York Cosmos late in his career. Peleís massive collection of historical artifacts will go to auction June 7th, 8th and 9th, 2016.  Photo : Ferrari / Visual / Icon Sport   - Photo by Icon Sport

2. Sampdoria 1990-1992

Au commencement, il y avait la Sampierdarenese et l’Andrea Doria. En 1946, les deux fusionnent et donnent naissance à la Sampdoria. Casse-tête : il faut alors trouver un maillot qui unisse les couleurs des deux équipes, le blanc et bleu de l’Andrea Doria, et le rouge et noir de la Sampierdarenese. La solution est finalement trouvée : la tenue sera bleue, avec des bandes horizontales blanches, rouge et noire. Voilà comment le plus beau maillot de l’histoire du football européen est né. Les plus marquants ? Ceux des saisons 1990-1991 et 1991-1992, lorsque les “jumeaux du but”, Vialli et Mancini, emmènent la Sampdoria à son unique titre de championne d’Italie. L’année suivante, avec le Scudetto tricolore brodé, la Samp se hisse même jusqu’en finale de C1, mais s’incline 1-0 face au Barça. À croire que les dieux du foot n’ont pas souhaité que la Samp cumule le titre de plus beau maillot et de meilleure équipe d’Europe.

Fausto PARI, Moreno MANNINI, Pietro VIERCHOWOD and Luca PELLEGRINI of Sampdoria during the European Cup Winners Cup Final match between Sampdoria and Anderelecht, at Ullevi, Gothenburg, Sweden on 9 May 1990 ( Photo by Serge Philippot / Onze / Icon Sport )   - Photo by Icon Sport

1. Boca Juniors 1981 

Boca Juniors a beaucoup tergiversé. Entre 1905 et 1907, le maillot du club de Buenos Aires alterne entre le rose, les rayures noires et blanches, le bleu azur, puis les rayures bleues et blanches. Mais personne n’est encore convaincu. Jusqu’au jour où un bateau suédois, avec son drapeau or et bleu foncé, arrive dans le port de La Boca et donne l’idée à Juan Brichetto, membre du club et salarié au port, de prendre ces couleurs. La bande horizontale, elle, sera adoptée en 1913. Et ce maillot, déjà sublime, devient tout simplement unique lorsqu’il est porté, en 1981, par un certain Diego Maradona. Le gamin n’a que vingt et un ans, mais est déjà considéré comme le meilleur joueur argentin de son époque. A un an de la Coupe du monde, il décide de signer en prêt dans le club de cœur de son père, Boca Juniors. L’idylle entre le numéro 10 et les Xeneizes dure un an. Mais quelle année… 28 buts en 40 matchs, et un titre de champion. Et un maillot désormais considéré comme une relique.

Diego Maradona during a match between Boca Juniors and Paris Saint Germain, on September 5th, 1981, at Paris, in France. (1981-1982) Photo : Jean Claude Buguin / Icon Sport   - Photo by Icon Sport

Relire ce top 50 du début à partir de la 50e place

Eric Maggiori

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