La belle histoire des cadres MyGoat

Comment as-tu eu l’idée de te lancer dans les cadres pour maillot de foot ?

C’est venu d’un voyage. Très grand fan de Cristiano Ronaldo, je suis allé sur son île, à Madère, pour découvrir là où tout a commencé pour lui. En passant devant sa maison, je suis allé au culot demander un stage au club du Marítimo et j’ai été accepté. Un an plus tard, j’y étais encore et j’ai rencontré des proches à lui qui m’ont fait avoir un maillot dédicacé personnellement par CR7 ! J’avais déjà pas mal de maillots de lui et j’achetais des cadres IKEA pour tapisser mon studio. Là, il me fallait plus, il fallait raconter l’histoire de ce maillot, mon séjour là-bas. Donc passer par un encadreur. Sauf que je n’avais pas envie d’envoyer ce maillot par la poste, de stresser à l’idée qu’un inconnu l’abîme… Comme j’ai commencé à travailler dans le marketing et le digital, j’ai mûri l’idée de proposer des cadres personnalisables sur le net. Mon frère étant dessinateur industriel, il m’a conçu un modèle sur-mesure, facile à monter, où l’on peut mettre un texte, des photos. J’ai donc pu me lancer.

Ca a marché de suite ?

Non, ça met quand même du temps. Je me lance en janvier 2023, et ça commence en mars, le temps d’être bien référencé sur Google. Ça démarre avec une dizaine de commandes, et c’est rapidement exponentiel. À tel point que j’ai été confronté à la rupture de stock. Une angoisse. Mais au moins, ça confirmait mon constat de départ, il y avait vraiment un besoin à ce niveau chez les fans de foot. D’ailleurs, j’avais lancé des pré-commandes, et quand j’ai dû repousser, j’ai envoyé des mails pour m’excuser et proposer un remboursement intégral, ou une réduction sur la prochaine commande. 90 à 95% des gens ont choisi la deuxième solution. Quand le client est content, qu’il te remercie, ça donne des ailes.

Quel est le moment clé pour toi ?

Quand les clubs te contactent. Quand je reçois une commande, je rentre toutes les données dans un fichier client. Je me souviens encore de ma tête quand j’allais rentrer le mail et que j’ai vu « @clermontfoot ». Ils étaient effectivement très intéressés, ils m’ont commandé 16 cadres. À partir de ce moment-là, j’ai observé ce marché et je me suis rendu compte que pour les célébrations d’un nombre de matchs, d’un nombre de buts d’un joueur avant les matchs, il y a vraiment un potentiel, car parfois, cela a beau être en Ligue 1, je revois sur les pelouses les cadres IKEA de mon époque étudiante…

Qui d’autre a fait appel à tes cadres ?

En club, il y a aussi Le Havre et Charleroi. En joueur, Houssem Aouar m’a passé commande pour plusieurs cadres. Je ne cache pas que lorsque des potentiels clients vont sur mon site et qu’ils voient Pau Lopez, Sonny Anderson ou Houssem Aouar avec mes cadres, cela a tendance à rassurer.

Tu penses qu’Houssem Aouar a suivi ton tuto YouTube pour encadrer lui-même son maillot ?

Je ne sais pas, c’est une bonne question. Mais c’est vrai que ce produit est destiné aux fans de foot en priorité, pas aux joueurs. Eux, normalement, ils ont les moyens, ils vont chercher une solution clé en main, quelqu’un qui vient chez eux peut-être pour s’en occuper. Mais ça reste une grande satisfaction de voir des joueurs avec le produit que j’ai imaginé dans les mains. Adil Rami m’a contacté pour faire encadrer un maillot de Messi et un maillot de Ronaldo pour sa Game Room sur Twitch. Il ne savait plus trop quand est-ce qu’il avait joué contre Ronaldo. Bon, moi je me souviens très bien de ce Valence – Real Madrid, aucun mal à lui refaire l’histoire…

Comment encadrer un maillot de foot en 15min ?

Parce que ce qui fait la différence selon toi, ce sont effectivement le texte et les photos que l’on peut ajouter.

C’est la base de mon projet, oui. Tu associes forcément le maillot à quelque chose. Soit à ton idole, soit à un moment particulier, un match, un voyage, un moment partagé avec tes amis, le jour où tu as obtenu ta dédicace… Tout fan de sport est sensible à ça. J’ai des clients qui encadrent des maillots du club de foot de leur enfance, avec une photo d’eux à l’époque et une de leur fils aujourd’hui dans le même club. J’en profite d’ailleurs pour remercier les gens qui m’ont passé commande. J’ai vraiment de super retours, certains m’envoient des photos d’eux avec leurs cadres et un sourire XXL… C’est une victoire à chaque fois.

C’est quoi la prochaine étape pour toi ?

J’arrête le travail que j’avais à côté, je me consacre à MyGoat à plein temps. Je bossais dans une agence événementielle. Ce qui veut dire que tous les soirs, tous les week-ends, j’étais à fond sur ce projet. Je me levais, je me couchais en pensant à ça. C’est pour ça que ça a marché. Mais là, il faut aller plus loin, exploiter le potentiel, démarcher les clubs, travailler dans d’autres pays, au Portugal déjà.

Adil Rami m’a contacté pour faire encadrer un maillot de Messi et un maillot de Ronaldo pour sa Game Room sur Twitch

C’est un peu l’histoire de Mark Zuckerberg qui veut taper dans l’œil de Sean Parker ! Ton objectif final, c’est que Cristiano Ronaldo te contacte ?

Je n’ai pas honte de dire que Cristiano Ronaldo m’a inspiré toute ma vie, dans le foot et à côté. J’ai acheté un nombre incalculable de choses juste parce que c’était en rapport avec lui. Le nom MyGoat, ça vient d’ailleurs de là. Moi, mon GOAT, c’est Cristiano Ronaldo. Mais chacun est libre d’avoir le sien. Pour certains, ça doit être Toni Kroos, Andrés Iniesta, Didier Drogba… Donc oui, CR7 ambassadeur, ce serait plus qu’exceptionnel, un aboutissement. Comme disait Thierry Roland, « après ça… » Il faut savoir que j’ai plus de 50 maillots de lui. Rien que de lui. Mais il faut garder les pieds sur terre. Ce serait déjà génial si j’arrivais à convaincre un international, français ou portugais, qui a la classe, de présenter mon projet.

Et si c’est Lionel Messi ou un membre de son entourage qui te contacte pour te passer commande ?

On ne va pas se mentir, c’est quand même un très grand joueur Messi. C’est juste que ce n’est pas mon Goat à moi…

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