Top 10 Sponsors
Histoires de sponsors vintage (partie 1)
Certains maillots sont inévitablement associés à des sponsors. Voici leur histoire.
Certains maillots sont inévitablement associés à des sponsors. Si pour des marques comme RTL ou Perrier, l'histoire derrière le sponsor est connue, pour d'autres, c'est moins évident, et il devient donc intéressant de se plonger dans les archives.
Lorsque l’on pense aux premières images de Michel Platini, on a tendance à se remémorer ce maillot blanc à col pelle à tarte rouge et le sponsor Perrier, porté notamment lors de la finale de Coupe de France 1978. Pourtant, à cette époque, Perrier n’était pas le sponsor principal du club nancéien. Le ‘vrai’ sponsor, celui porté tout au long de la saison, était « Foto-Quelle ». Foto-Quelle était un fournisseur d’appareil photo et de matériel photographique, fondé à Nuremberg, en Allemagne. À l’origine fondée en 1957 comme filiale du grand détaillant Quelle, Foto-Quelle est devenue le plus grand détaillant de photographie en Europe en 1966, avant de s’imposer comme le leader mondial en 1970. Et donc de s’afficher sur le maillot de Nancy en 1977.
Un carré entouré d’une flèche carré, le nom courbé écrit juste au-dessus : dans les années 80, la marque Calberson était omniprésente sur les maillots des équipes françaises. Calberson était notamment l’un des deux sponsors principaux de la Coupe de France 1985 (en compagnie de RTL). Ainsi, en finale, c’est une AS Monaco avec un maillot au sponsor Calberson qui triomphe d’un PSG RTL. Mais du coup, c’était quoi, Calberson ? Fondée en 1904 au Havre par Emile Calberson en tant que commissionnaire de bagagiste (transporter les bagages des voyageurs arrivant par le train, en gros), l’entreprise s’est muée en transporteur routier dans les années 20. Plus tard, dans les années 70-80, elle rachète plusieurs sociétés locales de transports et développe ses activités de transports express en France et en Europe. Calberson sera finalement rachetée en 1995 par la SNCF, et intégrée au groupe Geodis.
Pour les supporters du FC Nantes, le sponsor Eurest est évidemment associé au titre de champion de France de 1995. Cette équipe emmenée par Nicolas Ouédec, Patrice Loko et Reynald Pedros, au maillot rayé jaune et vert. Et au milieu, donc, le sponsor Eurest, bien connu dans le monde de l’entreprise. En effet, Eurest est une entreprise fondée en 1960, et rachetée en 1977 par la société britannique Compass Group, qui n’est autre que le leader mondial de la restauration sous contrat d’entreprise. Sur son site, Compass revendique « une approche personnalisée, adaptée à la nature de l’établissement ainsi qu’une expérience culinaire créative. » Qu’en dit Coco Suaudeau ?
À la toute fin des années 70, l’AJ Auxerre s’affiche avec un énorme sponsor Chaillotine. Leur maillot bleu, col blanc et sponsor diagonal Chaillotine est d’ailleurs un grand classique du foot vintage. Mais à quoi faisait référence ce nom ? Il faut remonter à 1966. À cette époque, Gérard Bourgoin, fils de boucher, construit dans son village de l’Yonne sa première usine de découpe de volaille, qu’il baptiste la Chaillotine. L’entreprise familiale se transforme ensuite en société anonyme pour devenir l’un des plus grands groupes volaillers français. Grand supporter de l’AJA, Gérard Bourgoin décide de sponsoriser le club avec sa boîte : ainsi, dès 1978, La Chaillotine s’apparait en gros sur le maillot du club. Ses autres filiales, Duc de Bourgogne et Duc, apparaîtront aussi sur le maillot d’Auxerre jusqu’au milieu des années 90. Bourgoin parachèvera son oeuvre en devenant président du club en 2011.
Lorsque l’on pense au grand Saint-Etienne des années 70, on pense évidemment au maillot Manufrance. Mais en 1979, le sponsor Super Télé vient remplacer le Manufrance. Un maillot très symbolique puisqu’il est celui de la première saison de Michel Platini et Johnny Rep chez les Verts. Mais alors, qui est donc ce Super Télé ? Non, il ne s’agit pas du célèbre ballon en plastique Corner, sorti en 1972, et qui portait pourtant le même nom. Eh bien, il s’agissait tout simplement d’un magazine qui annonçait le programme TV, dans la même veine que Télé 7 jours. Super Télé a toutefois cessé de paraître au milieu des années 80, laissant une marque indélébile dans l’histoire du club stéphanois.
À suivre…