Chaque année lors du mythique festival Glastonbury, en Angleterre, le compte Twitter GlastoFootyShirts recense tous les maillots de foot portés par les festivaliers, avec son lot de pépites. À l’occasion de la 28e édition de l’évènement, interview avec Ryan Hemmings, qui se cache derrière cette véritable encyclopédie de culture foot.

Propos recueillis par Jérémie Baron •

Pourquoi avoir crée ce compte ?

Nous avons créé ce compte au Glastonbury 2019. J’ai toujours été un fervent adepte des maillots de football et je me souviens être assis près de ma tente, au festival, et dire à ma petite amie – aujourd’hui ma femme – : « Je me demande combien de maillots de foot il y a à Glastonbury ». Elle m’avait répondu : « Pas beaucoup, c’est un festival de musique ». Après avoir discuté avec mon ami Harry, nous avons tous deux eu l’idée de créer un compte Twitter pour voir combien de maillots différents nous pouvions trouver et mettre en ligne.

Et ça a bien marché !

Nous avons accumulé près de 10 000 followers sur Twitter ! Nous avons demandé aux festivaliers de poser dans leurs plus beaux maillots rétro, puis nous avons été inondés de messages de personnes présentes au festival qui nous envoyaient leurs maillots préférés. Nous avons même reçu des photos d’artistes qui se produisaient au festival. Qui pourrait oublier le garçon au maillot Thiago Silva, pendant la performance de Dave en 2019 ? Grâce à l’Euro 2024, c’est probablement la première fois depuis 2010 que l’Angleterre va jouer un match pendant le festival. Nous nous attendons à une explosion de photos de maillots des Three Lions ou d’autres pays !

Dave (feat. Alex) – Thiago SilvaYouTube Video Thumbnail

Tu mets toi-même un maillot, pendant le festival ?

Nous allons au festival depuis plus de quatorze ans. Personnellement, je suis fan de Newcastle. Au début, je prenais un maillot par édition. Maintenant, je m’assure d’avoir deux maillots par jour : un pour le matin et un pour le soir. Cela dit, pour la première fois depuis plus de dix ans, nous n’avons malheureusement pas pu obtenir de billet. Sir Michael Eavis (fondateur du festival), si vous nous écoutez : on adorerait être là !

Quelles sont les meilleures pièces de ta garde-robe ?

J’ai tendance à rechercher le prochain maillot classique moderne plutôt que les véritables maillots rétros légendaires comme ceux des Pays-Bas en 1988 ou de Newcastle en 1995. J’essaie donc de trouver chaque année quelque chose de bon marché et coloré. La saison dernière, j’avais pris le Bayern, Newcastle, l’AC Milan, Girona et mon préféré : l’Équateur !

Vous relayez tous les maillots photographiés lors du festival ? Ou seulement les plus beaux, les plus anciens ou les plus rares ?

Il n’y a pas de snobisme en matière de maillots, chez Glasto Footy. Nous avons publié – avec autorisation – toutes les photos que nous avons reçues, et nous espérons continuer à le faire pendant de nombreuses années.

Penses-tu que les gens portent leurs plus belles pièces, au festival ?

Vous portez vos maillots rétros à vos risques et périls ! Sur le festival et sur notre compte, nous voyons vraiment ce qui se fait de mieux en termes de maillots rétro. Personnellement, mon préféré est un ensemble de survêtement complet de l’équipe d’Angleterre de 1992, porté par l’un des premiers fans de Glasto Footy. Nous pensons qu’il vaut plus qu’un billet pour Glastonbury !

"A Glastonburry, on voit ce qui se fait de mieux en termes de maillots rétro"

Les festivaliers portent des maillots en masse car cela donne un sentiment d’identité et de fierté

Ryan

Les gens portent-ils des maillots pour être postés sur votre compte ?

Nous pensons que les festivaliers portent des maillots en masse car cela donne un sentiment d’identité et de fierté de représenter son équipe et sa ville. Nous sommes donc très honorés lorsqu’ils prennent le temps de nous envoyer leurs couleurs.

Combien de photos de maillots au festival recevez-vous chaque année ?

Nous recevons environ 300 maillots par an actuellement, et nous espérons que ce chiffre augmentera chaque année !

Propos recueillis par Jérémie Baron

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